1. Ils ont pris le parti des éleveurs 1. Ils ont pris le parti des éleveurs
Brice Asensio, maire de Cazalrenoux, dans l’Aude (90 habitants), est monté au créneau aux côtés desagriculteurs exclus des zones défavorisées.
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«Petite commune de la Piège à vendre. » C’est l’annonce que Brice Asensio, maire de Cazalrenoux, a posté en février dernier sur Le Bon Coin, comme d’autres maires, pour protester contre l’abandon de l’agriculture locale par l’État.
Dans cette région de l’Aude, vingt-six communes ont été exclues sans raison des zones défavorisées. « Moins de primes, c’est moins de revenus. Cela va fragiliser les exploitations. À Cazalrenoux, qui compte quatre-vingt-dix habitants, il y a quatre familles d’agriculteurs. C’est la première activité économique. Si elle disparaît, c’est notre territoire qui meurt », affirme l’édile.
Un projet de territoire
Pendant huit mois, il s’est engagé aux côtés du collectif Pour que vive la Piège, avec un groupe de maires d’autant plus motivés que cette exclusion était injustifiée. « L’État s’est basé sur des prélèvements de sol qui n’étaient pas représentatifs de nos coteaux. Nous nous sommes retrouvés classés en plaine », dénonce-t-il. épaulé par cette structure, il a enchaîné les réunions avec l’administration, les rencontres avec les élus et les journalistes, et les manifestations. « Ces maires de petites communes, très proches des agriculteurs, nous ont apporté un soutien moral. Ils nous ont aidés à entrer en contact avec les élus. Ils ont su relayer notre combat et faire entendre que cette exclusion touchait l’agriculture, mais aussi plus largement le territoire », apprécie Loïc Albert, un des éleveurs du collectif.
Pour autant, le combat n’est pas gagné. « Nous avons réclamé des explications sans jamais les obtenir. Au niveau local, nous arrivons à dialoguer avec l’administration. Mais au sommet de l’État, c’est impossible. Les ruraux ne sont pas considérés », déplore Brice Asensio. Aujourd’hui, le collectif prépare une action en justice devant le tribunal administratif.
De son côté, le maire s’engage dans un projet de territoire avec la préfecture : « Il y a des dossiers à défendre autour de l’école, du haut débit, de la téléphonie mobile ou de la désertification médicale. Des secteurs également indispensables pour conserver des familles d’agriculteurs, et plus largement des villages vivants. »
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